dimanche 14 octobre 2007

Jeanlux




Donc, les frères Poisson font de la série Z, heu, dans laquelle il y a Jeanlux, un grand et gros doudou. La série Z est un genre vidéo ou ciné, hybride donc, assez mal ou peu ou pas situé, hein, entre amateurisme, dilettantisme et pro.

On sait jamais si c'est un film de vacances, un film sur les vacances, un amusement innocent, un nouveau snuff, c'est un peu comme La nuit des morts vivants, bon. Le scénario tient en un synopsis. Alors, il y a un mort-vivant au début et une ville avec des habitants. Pour un court-métrage, mettons dix habitants, un moyen-métrage, ça fait trente, et un long, cinquante, avec bonus-track, on monte à soixante-dix assez facilement.

L'essentiel du genre est de démonter toute notion de critique. Puisque l'on ne sait plus vraiment ce que c'est, "Mais c'est pour vous ou pour le montrer ?", est-ce qu'on peut émettre un avis, trouver ça bon ou mauvais, dire que l'on a aimé, qu'il y a quelque chose à voir, qu'il fallait que ce soit dit ?

La série Z est la dernière lettre de l'alphabet, un peu comme minuit est la dernière heure du jour. Jean-Lux est ce que le psychanalyste Winnicott a appelé un phénomène de transition entre le sein de la maman et... rien.
Eh bien, les Frères Poisson, c'est un, mais gros, gros phénomène de transition, un hiatus, une espèce de suspension du phénomène de transition, un peu comme les pages de Naked Lunch avant que Ginsberg ne publie.

Autant Beavis and Butthead ou Jacass ont un protocole de fabrication. Cela doit faire mal au bout de dix ou quinze secondes, cela a un concept. Autant là, ça jette un froid, même chez les grands enfants qui, naturellement, sont friands de ce genre de choses.

Il y a sûrement un mot juste pour ce genre de choses. Cela doit bien exister un spécialiste de séries Z. On m'a dit que pour les sardines, il y a les sardinologues. Quand on montre les Frères Poisson aux enfants, cela a un effet traumatique sur eux. Eux qui ont l'habitude de Bob l'éponge, eh bien là, ils ont du mal.

Cela veut dire qu'ils leur restent une échelle de valeur, ou que le degré zéro n'existe pas. On peut toujours faire mieux.

www.myspace.com/jeanlux

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